Désigné comme mot de l’année 2016 par le dictionnaire d’Oxford, la post-vérité (post-truth) est partout. Depuis le Brexit et l’élection de Donald Trump, l’usage du mot a fait un bond de 2000 % entre 2015 et 2016.

 

Si Ralph Keyes y consacrait déjà un ouvrage en 2004, le sujet est pourtant devenu omniprésent, affirmant en toile de fond qu’une ère de la vérité aurait auparavant existé.

 

Si le sujet est complexe et suscite de nombreux débats, il va sans dire que les nouveaux usages du web et l’utilisation massive des réseaux sociaux comme première source d’information ont facilité une diffusion sans précédent de fake news sur Internet. La mécanique des algorithmes et les systèmes de curation automatique, orientés en fonction de ce que consultent les usagers, contribuent tous les jours à les bercer dans un univers d’informations homogénéisées en fonction de leurs affinités et de ce qu’ils aiment.

 

Comment les médias peuvent-ils alors agir ? À l’heure où la défiance à leur encontre est immense, certains se mobilisent et font valoir plus que jamais le travail d’investigation et la déconstruction des fausses informations.

 

La déontologie journalistique regagne du terrain : le Decodex du Monde, l’initiative du nouveau média Spicee et son “conspihunter” traquant la mécanique conspirationniste, esquissent des réponses, alors que le gouvernement suédois vient de voter la formation aux fake news pour les écoliers de dix ans.
La reconquête de l’information est lancée !