Mise en place pour la première fois à Porto Alegre au Brésil en 1989, la méthode du budget participatif connaît ces dernières années un succès croissant dans le monde entier, de Chengdu à Paris en passant par Leipzig, Leeds ou Séville.

 

Par ce processus, des collectivités proposent aux citoyens de voter une part de leur budget en direction de certains projets pour lesquels ces derniers se sentent directement concernés. Le dispositif est dès lors mis en avant par ses défenseurs comme un outil au service d’une démocratie locale davantage participative. Dans son ouvrage Les budgets participatifs en Europe, Yves Sintomer dénombrait ainsi plus d’une centaine d’initiatives dans ce sens qui ont vu le jour en Europe.

 

Pour autant, les modalités de la mise en place du budget participatif diffèrent d’une ville à l’autre. La ville de Grenoble l’expérimente en 2017 pour la troisième année de suite et propose aux habitants de plus de 16 ans de «transformer la ville» par ce biais. Au Portugal, la ville de Lisbonne a su l’utiliser comme levier de développement et d’innovation. Après avoir menée cette initiative au sein de cette municipalité, Graca Fonseca est aujourd’hui en charge de l’élaboration du premier budget participatif à l’échelle d’un pays entier. À l’heure où les premiers résultats de tels procédés sont observables, quels enseignements en tirer ? Peut-on étendre ces exemples à toute les municipalités d’Europe en y voyant un véritable outil pour reconnecter élus et citoyens ?