Grande absente du débat des présidentielles, la culture semble aujourd’hui en rupture avec le champ politique. Qu’il s’agisse de se mobiliser contre, ou de s’engager pour un candidat ou un parti, comme c’était le cas dans les années 90 et au début des années 2000, les artistes semblent désormais réticents à prendre publiquement position. Par désillusion ? Peur de se couper d’une partie de leur public, ou d’être assimilé à une soit-disant «élite » trop déconnectée ? On peut y voir aussi le symptôme de politiques culturelles en berne : pourquoi la culture n’est-elle plus un thème « rassembleur » ? Elle reste, pourtant, un vecteur essentiel de diversité, de tolérance, d’idées nouvelles et d’ouverture à l’autre.
D’autres pistes de mobilisation sont à envisager : débats ou concerts citoyens, éducation… Les initiatives existent, peut-être plus en phase avec l’époque. Quelles sont-celles que les artistes et les acteurs politiques peuvent proposer ?